Le réalisateur allemand exilé à Hollywood sort le 20 juillet la suite de son blockbuster à base d’envahisseurs extraterrestres, vingt ans après le premier opus.

Roland Emmerich.

Un cinéaste qui vaut 3 milliards

Le nom de Roland Emmerich, né en 1955 à Stuttgart, est associé à de grands succès du cinéma américain : Godzilla, Le Jour d’après, 2012, ­Independence Day (1996), dont la suite, Independence Day : Resurgence, sort le 20 juillet en France. Ses réalisations ont totalisé plus de 3,7 milliards de dollars au box-office. La plupart sont des films catastrophe, ce qui lui a valu le surnom de « maître du désastre ». Mais son nouveau long-métrage, sorti aux Etats-Unis en juin, est un échec. Il compte donc sur les marchés étrangers pour se renflouer.

Un militant LGBT

Homosexuel, il a financé ­plusieurs associations liées à cette cause. Il a aussi réalisé Stonewall, sorti en 2015 aux Etats-Unis, consacré aux émeutes de 1969 à New York, qui virent naître le militantisme LGBT. Ce film à petit budget, du moins au regard de sa filmographie (13 millions de dollars contre les 165 de cet Independence Day : Resurgence), a suscité une controverse, Emmerich étant accusé de se concentrer sur les Blancs gays et de ne pas mettre en scène de personnages noirs, latinos, drag-queens ou transgenres.

La bande-annonce de « Stonewall »

Un soutien actif d’Hillary Clinton

Compagnon de route du Parti démocrate de longue date, ainsi que de plusieurs mouvements progressistes, le réalisateur soutient Hillary Clinton. Sa maison de Los Angeles a même servi à organiser une soirée de ­fundraising. Dans le nouvel Independence Day, le président des Etats-Unis est joué par une femme, Sela Ward. Beaucoup ­d’observateurs hollywoodiens estiment que ce choix, rare dans l’histoire du cinéma ­américain, n’est pas anodin.

La bande-annonce d’Independence Day : Resurgence

Un collectionneur excentrique

Sous des dehors très sages, il s’est forgé, avec sa collection d’œuvres d’art, une réputation de farfelu d’Hollywood. Dans ses ­résidences, en Californie, à New York ou à Londres, on trouve notamment une ­représentation (réalisée grâce à Photoshop) de l’ex-président iranien Mahmoud Ahmadinejad dans une position homoérotique, Jésus en tee-shirt du groupe Wham !, un portrait de Saddam Hussein, des objets de la seconde guerre mondiale ou des affiches de propagande de dictatures…

Comments are closed.

Post Navigation