[Chronique] C’est en raison de son projet controversé de centre d’hébergement pour sans-abris que la maire de Paris est actuellement attaquée. Mais un jour, ce seront les tenants du bon goût qui lui tomberont sur le paletot.

2001, parée au combat

A Paris, le 22 février 2001.

En centre-ville ? En pleine campagne, plutôt. A 41 ans, la méconnue Anne Hidalgo, candidate à la mairie du 15e, bat le pavé en quête de suffrages. Pour ce faire, elle a enfilé un manteau de circonstance, ostensiblement inspiré par la M 51, la parka à queue de poisson portée par les soldats américains lors de la campagne de Corée. Chacun sa campagne, chacun son adversaire. En l’occurrence, celui d’Anne Hidalgo n’est autre qu’Edouard Balladur.

2006, un cou pendable

Lors d'un match de soutien à Ingrid Betancourt.

La campagne du 15e s’est soldée par une défaite, mais l’ex-inspectrice du travail a su rapidement retrouver un poste. Désormais première adjointe au maire de Paris, elle joue ici au foot en soutien à Ingrid Betancourt, retenue en otage par les FARC. L’intention est louable mais un détail cloche. Anne Hidalgo porte un collier alors même que le règlement de la FIFA interdit strictement le port de bijoux pendant un match. Cette grave erreur confirme au moins une chose : elle n’a aucun lien avec l’ancien sélectionneur des Bleus, Michel Hidalgo.

2013, un look pointu

Dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris, le 7 juillet 2013.

C’est la fin du match et Anne Hidalgo, candidate aux municipales à Paris, a organisé un pique-nique aux Buttes-Chaumont pour ses supporteurs. L’occasion idéale de lever le pied quelques instants, et de dévoiler les semelles pointues de ses chaussures. Pour désigner ce genre de modèle, les Anglais ont un terme bien à eux : « winklepicker », ou « pic à bigorneaux ». Drôle de pique-nique, quand même.

2015, pleine ligne

Au stade Roland-Garros à Paris, le 7 juin 2015.

Bigorneaux ou pas, le pique-nique est très bien passé. Désormais maire de Paris, Anne Hidalgo semble à son aise dans son nouveau rôle et prête à tout pour flatter ses interlocuteurs. Ici, pour arpenter les allées de Roland-Garros, elle a même enfilé la seule robe qui s’imposait, parcourue de lignes blanches. Après s’être mis à dos le monde du football, pourquoi ne pas se refaire dans le tennis ?

2016, prise de court

Avec le président cubain Raul Castro, à l'Hôtel de Ville de Paris, le 2 février 2016.

Tiens, justement, un match amical. Sous les dorures de l’Hôtel de ville, Anne Hidalgo échange quelques balles avec le président cubain, Raúl Castro. Mais le « bas » blesse vraiment. Sur le court, seules les chaussures plates sont autorisées. Et à la ville, les couleurs de tous les cuirs d’une même tenue doivent être rigoureusement coordonnées. Comme quoi, les règles de l’élégance sont aussi précises que celles du tennis.

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