Disciples, admirateurs ou simples collectionneurs, ils ont subtilisé un doigt, un crâne, un os sur la dépouille de leur idole.


1954 : le crâne de Joseph Haydn

Le crâne de Joseph Haydn.

C’est au moment du transfert de la dépouille du compositeur autrichien (mort en 1809 et d’abord inhumé à Vienne) à Eisenstadt, en 1820, dans l’église du Calvaire, que l’on s’était aperçu que sa tête avait disparu, dérobée par deux étudiants qui ont réussi à la conserver jusqu’à leur mort. Ce crâne sera exposé au musée avant de retrouver sa place en 1954.


2007 : le cerveau d’Einstein

Thomas Harvey (1912-2007) avec le cerveau d'Albert Einstein.

Le physicien, mort en 1955 à Princeton, aux Etats-Unis, avait ordonné que son corps soit incinéré et que ses cendres soient dispersées dans un lieu secret. Mais le médecin chargé de l’autopsie, Thomas Harvey, a ôté en douce le cerveau du théoricien de la relativité et l’a conservé jusqu’à son décès en 2007, date à laquelle il fut acquis par le National Museum of Health and Medicine de Chicago.


2009 : les doigts de Galilée

Le majeur de la main droite de Galilée.

Lors d’une vente, un collectionneur italien achète une dent, un pouce et un doigt qui seront par la suite authentifiés comme étant ceux de Galilée, le célèbre physicien et astronome italien mort en 1642. Les restes trouvés, de même qu’un autre doigt et une côte, avaient été subtilisés par l’un des disciples de Galilée lors du transfert de sa dépouille dans la basilique Santa Croce, à Florence, en 1737.


2010 : les os de saint Nicolas

Le buste reliquaire de saint Nicolas.

La Turquie réclame à l’Italie la restitution des restes du saint, considéré comme l’ancêtre chrétien du Père Noël. Volés à Myre (l’actuelle Demre, en Turquie) au XIe siècle par des marins italiens, ils ont été transférés dans la basilique de Bari, en Italie. Une phalange et quelques morceaux d’os sont également conservés dans la basilique de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle) et d’autres à Fribourg, en Suisse.


2016 : la tête de Shakespeare

La tombe de William Shakespeare à l'église la Sainte-Trinité à Stratfordupon-Avon (Angleterre).

Dans le cadre d’un documentaire diffusé par la chaîne britannique Channel 4, des archéologues ont effectué une radiographie de la tombe du grand dramaturge qui repose dans l’église la SainteTrinité à Stratfordupon-Avon. Les résultats accréditent la thèse selon laquelle « à un moment de l’histoire, quelqu’un est venu s’emparer de son crâne ». Une chose est sûre, il n’est plus là.

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