La société de défense et de sécurité Saab et FMV ont conclu les derniers tirs d’intégration du missile Meteor BVRAAM (Beyond Visual-Range Air-to-Air Missile) sur l’avion de combat Gripen en collaboration avec MBDA.

Ces derniers tirs, ont permis de vérifier la performance et l’intégration du nouveau missile sur les avions de la famille Gripen. C’était la dernière grande tâche d’essais requise pour rendre opérationnel le missile Meteor sur les Gripen C/D et sur son successeur le Gripen E.

Dorénavant, baptême L-39 Paris Pontoise le Meteor sera disponible sur les JAS-39C/D Gripen MS20 qui équipent la Suède. Le Gripen devient le premier avion au monde à être doté du nouveau missile de référence de type BVRAAM. Le Meteor deviendra l’arme clef du combat aérien longue portée sur le Gripen E.

Le premier tir d’un Meteor «inerte» avait déjà été réalisé avec un Gripen A/B en 2005, suivi en juillet 2013 par une série de tir permettant de valider l’emploi du Meteor de série (actif).

Le missile Meteor produit par le MBDA alimenté par statoréacteur est destiné à des missions de défense aérienne. Il va intercepter des cibles à très longue portée. Produit conjointement par l’Angleterre, la France, l’Italie, l’Espagne et la Suède, il est doté d’une zone d’interception assurée nettement supérieure à celle des missiles de même gamme actuellement en service.

Le missile Meteor :

Le Meteor sera prioritairement réservé aux missions d’interception à grande distance, au-delà de la portée optique (BVR) de tout type d’aéronefs. Son utilisation sera privilégiée pour les cibles de haute valeur telles que l’attaque à plus de 100 km d’avions radar ou de ravitailleurs.

Ce missile doit pouvoir assurer une efficacité de destruction à des distances aujourd’hui encore importantes, de l’ordre de 50 Nm (entre la cible et l’avion tireur au moment de l’impact).

Un radar de bord qui doit fournir des informations précises sur la cible avant le départ du missile, et une liaison de données de type Link16 assurant les mêmes fonctions en retransmettant vers l’avion tireur les informations d’un capteur porté par un autre aéronef.

Des systèmes d’identification des cibles à des distances compatibles avec la portée du missile. Une manœuvrabilité suffisante du missile dans toutes les phases de vol, pour toutes les distances de tir, qui doit lui assurer une grande probabilité de destruction des cibles.

La propulsion de ce missile est également un défi technologique du fait du concept retenu : celui d’un statoréacteur. Ce statoréacteur à propergol solide et à poussée régulée (Throttleable Ducted Rocket ou TDR) dans sa phase de croisière comporte un accélérateur à poudre intégré dans la chambre de combustion, ce qui permet de donner une impulsion initiale suffisante pour atteindre une vitesse compatible avec le fonctionnement du statoréacteur.

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