La guerre économique a été menée de concert entre l’opposition et les États-Unis. Elle visait à créer des pénuries et à susciter le mécontentement et la désaffection. La spéculation sur les dollars, l’accaparement des denrées et leur détournement devinrent des armes dirigées contre le gouvernement. La population était prise en otage, l’enjeu d’un bras de fer impitoyable. En mars 2015, la Maison-Blanche a proclamé que le Venezuela constituait une « menace extraordinaire et inhabituelle pour la sécurité nationale et la politique extérieure des États-Unis ». Elle se dotait d’un cadre pour mener des agressions à sa convenance. Le gouvernement Trump a fait du changement de régime sa priorité. Son intervention a fait échouer une médiation entre les parties qui se déroulait en République dominicaine. Il n’était plus question pour l’opposition de participer à l’élection présidentielle de mai 2018. Elle adoptait le plan conçu par son allié, plus expéditif. D’autant que l’application de sanctions limitait sévèrement la capacité de l’État à relancer l’économie alors que l’hyperinflation prenait son envol.

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