[Chronique] Le 23 juin, le Royaume-Uni a choisi de sortir de l’Union européenne, David Cameron a perdu son pari et son poste de premier ministre. Avant lui, d’autres politiques se sont tiré une balle dans le pied lors de consultations populaires.
2016 : David Cameron balayé par le Brexit
David Cameron l’avait promis lors de sa campagne pour un second mandat de premier ministre… et il l’a fait. Le 23 juin, le référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne a vu le « non » l’emporter par 51,9 % des voix. Le premier ministre
britannique a annoncé sa démission dès septembre.
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2005 : Jean-Pierre Raffarin laminé par un traité
Le 29 mai 2005, les Français sont appelés à approuver un traité établissant une constitution pour l’Europe. Le résultat du référendum – 54,68 % de « non » –, joint à celui des Pays-Bas trois jours plus tard, scelle le sort du traité et celui de Jean-Pierre Raffarin, alors premier ministre de Jacques Chirac. Il démissionne le lendemain, remplacé par Dominique de Villepin.
1997 : Jacques Chirac mouché par l’Assemblée
Sa majorité parlementaire est écrasante, mais le président Chirac estime que les prochaines échéances – les élections européennes de 1999 et le respect des critères de convergence pour lancer l’euro – nécessitent « une majorité ressourcée ». Il dissout alors l’Assemblée nationale. Las, le RPR ne remporte que 139 sièges contre 255 au PS. Lionel Jospin et la gauche
plurielle dirigeront le pays jusqu’en 2002.
1995 : Jacques Parizeau éjecté par les Québécois
Une première tentative avait eu lieu en 1980, mais l’indépendance du Québec avait alors été repoussée par 59,6 % des votants. En 1995, le premier ministre québécois, Jacques Parizeau, organise une nouvelle consultation, mettant sa démission dans la balance. Le résultat est plus serré, mais le « non » l’emporte encore une fois par 50,6 % des voix. Parizeau démissionne et se retire de la vie politique.
1969 : Charles De Gaulle désavoué par les Français
A 78 ans, le Général a survécu à Mai-68. Le référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat aura raison de lui. Ce 27 avril 1969, le président de Gaulle demande aux Français de se prononcer sur la « nécessité d’une mutation de la société française » : 52,41 % des votants répondent « non ». Il démissionne le lendemain.
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