Le Monde | 03.02.2016 à 10h43 • Mis à jour le03.02.2016 à 18h48

Par Julien Guintard


Au gré de l’actualité, certains mots s’invitent à la “une”. “M” vous propose une plongée dans les archives du “Monde” pour retrouver leur première utilisation.

 

Dans son édition du 21 février 1979, Le Monde s’intéresse à la spéculation sur le marché des produits pétroliers. Où l’on découvre une nouvelle profession. « A Rotterdam, les prix flambent sous la pression spéculative de négociants ou de courtiers. A 320 dollars la tonne, par exemple, le supercarburant est trois fois plus cher que lors de la flambée de 1973. (…) Ces “traders” et jobers(…) font des achats de couverture à des prix aberrants ; des cargaisons stockées dans un but spéculatif changent ainsi plusieurs fois de main – sur le papier – avec un gain substantiel à chaque échange. » Une semaine plus tard, le journal reçoit une mise au point de M. Spuller, de la société Fretoil, « courtiers en pétrole depuis quarante-trois ans » : « Il y a une grande différence entre le négociant (trader), qui prend des positions spéculatives – et qui peut, en effet, tirer avantage d’une situation donnée – et le courtier, qui est rémunéré par une commission basée sur la quantité et qui ne peut, de ce fait, suivre les prix à son avantage, à la hausse comme à la baisse. » De grâce, ne mélangeons pas les torchons et les serviettes. Pas plus que le fioul lourd et l’essence légère.

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