Le Monde | 17.05.2016 à 16h34 |Par Pierre Jaxel-Truer

Cette députée européenne s’est prononcée en faveur de la contraception et de l’avortement. Au grand dam des tradis du parti d’extrême droite.

Lepéniste comme papa

Fille d’un chirurgien-dentiste franc-comtois militant frontiste, Sophie Montel, 46 ans, est tombée dans la marmite du FN quand elle était petite. Elle a pris sa première carte d’adhérente à sa majorité, fidèle à Le Pen père naguère, dévouée à la fille aujourd’hui.

Politicienne de profession

Sa carrière politique suit la montée en puissance du FN dans sa région. Titulaire d’un DEA en histoire médiévale, elle n’a jamais exercé d’autre métier que celui de femme politique. Elue du conseil municipal de Besançon de 1995 à 2001, elle est conseillère régionale depuis 1998. Sophie Montel est également députée européenne.

« Dédiabolisatrice »

Mariée à Robert Sennerich, secrétaire départemental du FN dans le Doubs, Sophie Montel est une élue plutôt discrète. Dans la galaxie du FN, son profil lisse en fait l’une des figures consensuelles de la stratégie de dédiabolisation du parti d’extrême droite mise en œuvre par Marine Le Pen.

Défenseuse de l’IVG

En soutenant la contraception et l’avortement, le 1er-Mai, elle a jeté un petit pavé dans la mare de son parti et fait ressortir une fracture idéologique latente. Au FN, ces sujets sont toujours sensibles. La branche « catho » conservatrice, emmenée par Marion Maréchal-Le Pen, y est hostile. A l’inverse de la présidente du FN, qui soutient cette ligne.

« Oui, le Front National défend le droit de la femme à disposer de son corps ! » #1erMaiFN

— Sophie_Montel (@Sophie Montel)

« Nous défendons la sanctuarisation de la contraception et la non-remise en cause de l’avortement ! » #1erMaiFN

— Sophie_Montel (@Sophie Montel)

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  •  Pierre Jaxel-Truer

    Journaliste au Monde
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